Le lit d'Emilie est trop petit
Création chorégraphique & plastique jeune public
La classe, les repas, les leçons de morale…
A l’école comme à la maison, à la demande générale, Emilie reste assise sagement.
Ecouter, regarder, goûter, imaginer… Mais sans bouger.
Mais Emilie n’a qu’une envie, qu’une pulsion : sauter, courir, danser,
vivre le voyage auquel les mots, les goûts, les idées l’invitent.
Ses pieds gigotent, c’est plus fort qu’elle car, pour Emilie, on ne grandit pas sans bouger !
Pour intégrer pleinement tout ce qu’elle vit à longueur de journée,
Emilie a besoin de l’éprouver dans son corps, de l’expérimenter physiquement, dans le mouvement,
en se déplaçant dans des décors fantastiques, en entrant en interaction avec des personnages fantaisistes.
Et il n’y a qu’un seul endroit et qu’un seul moment où personne n’est là pour l’enjoindre à rester sans bouger…
Alors la nuit, Emilie s’enfuit.
Etapes de travail - février et novembre 2018
Comme dans un déménagement...
... lorsque sur la route on entend des objets chuter à l’arrière du camion et qu’on dit que ceux-ci trouvent juste leur place, Emilie va secouer son corps rempli d’idées, de concepts, d’histoires, de goûts, d’images, de sons, etc. empilés à la va vite au fil de sa journée bien remplie.
Chaque éléments d’apprentissage trouvera ainsi sa place dans le corps d’Emilie, afin que celui-ci puisse aussi, par la suite, trouver la sienne dans le monde.
Dès que la porte de la chambre est fermée...
... Emilie se lève, saute dans son lit, bouge (enfin !), remue et va vivre un voyage sensoriel, traverser toutes sortes de paysages réalistes ou oniriques, rencontrer divers personnages, diverses créatures, en incarner tout autant, passer par des états émotionnels variés selon les étapes de son périple imaginaire.
Il ne s’agit pas vraiment d’un rêve ou alors un rêve éveillé...
Au milieu d’un sol blanc, trône le seul élément de scénographie « concret » : un lit. Mais cet environnement ne restera donc pas très longtemps immaculé. Très vite l’imagination d’Emilie remplira tout l’espace de projections au milieu desquelles elle entamera son voyage chorégraphique.
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Le travail s’appuie sur trois moments de la journée au cours desquels Emilie doit rester assise :
> A l’école, Emilie doit rester assise pour écouter la maîtresse.
> A la maison, Emilie doit rester assise pour écouter ses parents lui faire une leçon de morale
> Emilie doit rester assise pour manger
Puis, donc, seule dans sa chambre, Emilie va retraverser ces moments et leur donner corps pour inscrire le sien (de corps) dans les projections de son imaginaire. Comme les pièces d’un puzzle, tout se mélange pour trouver ensuite sa cohérence. La danse emmène alors le public dans une expérimentation sensorielle où le mouvement est induit par des éléments parfois impalpables tels que les émotions ou les états (la jubilation, l’excitation, l’émerveillement, la fatigue, la peur…), la densité des espaces traversés (plaine verdoyante, forêt touffue, paysages imaginaires, environnements déserts ou habités, etc.), la texture des matières et des éléments pratiqués (le sable de la plage, les hautes herbes, l’eau, la chaleur du soleil, le froid, etc.). Comment matérialiser une valeur morale ? Une sensation gustative ? Comment danser une impression d’injustice ? Le plaisir des papilles ?
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MAKING OF #02 - Maison Folie de Wazemmes / Lille (6-10 mars 2017)
Quelques images de cette deuxième résidence de recherche, au cours de laquelle on s'est plus attardé sur la question "quelle(s) danse(s) ?". Même si, évidemment, on n'a pas pu s'empêcher de s'amuser un peu avec la vidéo...
Emilie, à l'école, assise sur sa chaise, doit apprendre des notions spatiales...
Emilie, dans sa chambre explore ces notions spatiales corporellement
Test d'expressivité, en mode "cartoonesqueé
Emilie, à l'école, assise sur sa chaise, doit apprendre des notions spatiales...