THÉÂTRE / DANSE / VIDÉO
LÉA DANS LE CIEL
Mise en scène : Grégory CINUS
Interprètes : Charles COMPAGNIE, Catherine GILLERON & Maude VERGNAUD
Création lumière & régie : François CORDONNIER
Création vidéo : Grégory CINUS, d’après de prises de vue de Bénédicte ALLOING, Sébastien OLIVIER & Benoît HÉNON
De 5h à 23h, « Léa dans le ciel », c’est une journée dans la vie d’une lycéenne
un peu perdue qui cherche son chemin.
Les cours, les copains, les parents, les sorties, les flirts…
La tête dans les nuages, Léa vit sa vie d’ado
sous le regard bienveillant de sa mère
et celui, plus troublé de son professeur d’allemand.
Et quand elle dort, Léa rêve qu’elle se perd dans la forêt…
Trois personnages qui se cherchent
Deux générations qui se télescopent
Une seule histoire vue sous plusieurs angles
De 5h à 23h, « Léa dans le ciel », c’est une journée dans la vie d’une lycéenne.
Mais que s’est-il passé à 18h30 ?
Entre les ours en peluches et les lames de rasoir, entre fleur bleue et rouge sang,
« Léa dans le ciel » mêle intimement théâtre, projections vidéo et danse et
s’immerge dans les méandres de l’adolescence, un territoire mystérieux,
à la fois fascinant et inquiétant.
« Ils ne parlent pas beaucoup et quand ils parlent, ce n’est jamais ce qu’on croit qu’ils vont dire, soit c’est tellement banal, d’une telle platitude, on pourrait penser que c’est de la bêtise (…), soit c’est tellement ailleurs, on se dit qu’on habite pas dans la même réalité, et parfois tellement profond, désespéré comme on ne pourra jamais l’être. »
(Extrait de "Léa Lapraz", de Pauline SALES)
L’adolescence est une période de la vie qui me fascine.
C’est un âge passionnant parce qu’il est à la fois celui où l’on est potentiellement le plus en phase avec le monde, avec ce qu’il est, là, maintenant, et celui où l’on est le plus refermé sur soi-même, opaque, imperméable.
L’adolescence est un rite initiatique, avec ses épreuves.
L’âge où, presqu’encore vierge de toute expérience, on est plein de rêves et de promesses.
L’âge où l’on se fantasme avant de se réaliser. L’âge où l’on n’est plus un enfant et celui où l’on n’est pas encore un adulte.
L’âge des aiguilleurs, où l’on arrive au bout de la voie menée par nos parents et où il va falloir faire ses premiers vrais choix.
L’âge des doutes où le monde n’est qu’une fiction, vue à travers le prisme de représentations héritées de nos parents, nos enseignants, etc. Un prisme en train de se fissurer.
L’âge où l’on appelle à l’aide dans un cri souvent muet.
Il y a quelque chose de profondément troublant dans ces corps qui se transforment, qui se referment sur eux-mêmes avant de se ré-ouvrir sous un jour nouveau (adulte…).
Que se passe-t-il au cœur de ce repli ? C’est un bien grand mystère…
Grégory CINUS
« LEA LAPRAZ », le texte (éd. Solitaire Intempestif)
Dans le CDI, trois personnages vont prendre la parole (la professeur principale, le professeur d’allemand, la mère de Léa) pour parler de Léa Lapraz, une élève du lycée, dont on apprendra peu à peu qu’elle a entretenu une relation avec ledit professeur d’allemand et dont on suppute la fin tragique.
Mais à travers les voix fébriles de ces adultes, c’est surtout tout le mystère de l’adolescence qui transparaît, cet âge aux troubles indicibles, lorsque, perdu entre désir obscur de mort et rage de vivre, l’enfant se replie dans le mutisme où dans une extraversion presque incontrôlée (qui ne sont sans doute tous deux que les manifestations antagonistes d’un même état). Les premiers émois sexuels, le rapport aux adultes, la peur de l’avenir, la fragilité de cette période sans repère où l’on peut être si facilement influencé.
Le texte est cours, sans doute prévu pour tenir sur une heure de cours.
« LEA DANS LE CIEL », le spectacle.
Dans le texte, le personnage central (Léa) brille par son absence, c’est donc à chaque fois par le prisme de visions lacunaires et subjectives des adultes que nous tentons de reconstituer le mystère Léa Lapraz. Ici elle apparaît à travers le corps d’une danseuse à la fois éthérée et incarnée. Le dispositif est relativement simple : en fond de scène, un immense écran de tulle noir sépare le plateau en deux espaces connectés, mais distincts. Ce mur translucide sera à la fois un espace de projection vidéo et une frontière : frontière entre Léa et les 2 personnages adultes incapables de communiquer (dans le texte de Pauline Sales, les personnages ne parlent que de ça : l’impuissance des adultes à comprendre Léa), frontière entre espace « réel » et espace mental. Le spectacle se décline en une série de tableaux retraçant divers moments de la journée de cette lycéenne, observés d’un point de vue « extérieur ». L’écran fonctionne comme un axe autour duquel le spectacle « pivote ». A 23h15, la pendule remonte et la journée est vécue une seconde fois, cette fois-ci d’un point de vue « intérieur », depuis l’intérieur tumultueux de Léa et le plateau devient un espace cérébral, onirique, poreux et trouble…
Teaser 1/4 - Prologue : OUI/NON/JE SAIS PAS
Teaser 2/4 - Episode #01 : M. DURIGNEU
Teaser 3/4 - Episode #01 : Mme LAPRAZ
Spectacle co-produit par le centre cuturel d'Avion et l'Escapade d'Hénin-Beaumont
Avec le soutien de la Gare / centre culturel de Méricourt
En partenariat avec les lycées Pasteur d'Hénin-Beaumont, Picasso d'Avion, Carnot de Buray-la-Buissière et Beaupré d'haubourdin
Ce spectacle bénéficie de l'aide à la diffusion dans le Nord et dans le Pas-de-calais
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FILMS RÉALISÉS DANS LES LYCÉES PARTENAIRES
Le spectacle a été créé à partir de deux sources de matériaux disctinctes mais en constante interaction : le texte de Pauline SALES et le travail que nous avons mené dans divers lycées de la région, avec des groupes d'élèves, autour des thématiques du spectacle. Ces rencontres avaient pour finalité la réalisation de productions audiovisuelles, qui ont ensuite nourri la construction du spectacle.
Les projets vidéos menés autour de "Léa dans le ciel", c'est toujours comme un saut dans le vide. Il faut se tenir à cette règle d'or : ne rien prévoir.
Proposer un ping-pong : discussion, écriture, réaction, re-écriture, filmer si ça se présente, ne pas filmer si ça ne se présente pas.
Ne pas vouloir faire le film qui tue.
Ecouter. Regarder. Sentir. Accompagner.
Les images s'accumulent, sans queue ni tête.
On ne sait pas ce qui se passe et c'est justement ça qui se passe...