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« L’intitulé de mon job actuel, c’est « coordinatrice de portefeuille ».

On me demande tout le temps ce que ça veut dire et ce que je fais exactement.

Je n’en ai aucune idée. »

Création 2026

BULLSHIT JOBS

Une conférence théâtro-socio-anthropo-économico-politico absurde

Ecrite & interprétée par  Grégory CINUS

D’après le livre de David GRAEBER

(éditions Les Liens qui Libèrent)

Bullshit Job : n.m. Un job à la con est une forme d’emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfasteque même le salarié ne parvient pas à justifier son existence

        Quelque part entre seul en scène et conférence gesticulée, « BULLSHIT JOBS » met en scène David Graeber

nous parlant, dans sa langue dynamique et truculente, des « jobs à la con » qu’il a lui-même conceptualisés,

en s’appuyant sur de nombreuses vidéos désopilantes de dizaines de salarié-e-s témoignant de l’ineptie de leur travail.

          Dans un dispositif scénique épuré (essentiellement dédié aux projections vidéo)

et quelques effets de mise en scène parcimonieux, le comédien et metteur en scène Grégory CINUS

déploie toute la pensée de cet anthropologue irrévérencieux, en sautant parfois d’un rôle à l’autre

pour interpréter le témoignage d’un-e salarié-e, mais toujours pour mieux revenir à ce puissant raisonnement

qui dresse le portrait d’une société néo-féodale et qui, de la question de notre impact individuel sur le monde

à celle de la valeur que nous accordons aux choses, nous amène finalement à celle-ci,

philosophiquement essentielle et, mine de rien, galvanisante pour l’avenir :

à quoi ressemblerait une société authentiquement libre ?

« en 2010, j’ai travaillé comme réceptionniste

dans une maison d’édition néerlandaise. Une bonne partie de mon travail

consistait à acheter les produits de beauté d’une autre réceptionniste. »

 

POURQUOI ADAPTER CE LIVRE ?

     1) Parce qu'il réussit le tour de force de faire le tour de la question du travail, avec différents prismes de lecture (scientifique, sociologique, philosophique, historique…) qui font qu’il est quasiment certain que chacun-e se sent directement concerné par le propos à un moment ou à un autre de la lecture et ce à un niveau intime malgré l’ampleur du propos. On a toutes et tous un jour été confronté-e-s à une bureaucratie absurde, à un-e supérieur-e incompétent, à du baratin en bonne et due forme.

 

     2) Il aborde la question à partir d’un postulat totalement inédit (encore une fois, à ma connaissance), et même perturbant : à un moment où on ne parle que de surcharge de travail et de « Burn Out » comme symptôme dominant d’un monde du travail malade, David Graeber retourne complètement ce paradigme en affirmant que le problème vient des des gens qui sont littéralement payés (et bien payés) à ne rien faire !!!

 

     3) Cet ouvrage est à la fois hyper-pointu et totalement limpide, accessible aux néophytes. Graeber écrit avec une simplicité, une bonhommie et une modestie enthousiasmantes.

 

     4) Il faut bien dire ce qui est (et c’est sans doute le plus perturbant) : les nombreux témoignages consignés dans cet ouvrage sont à mourir de rire. Quelque part entre un roman de Kafka, un sketch des Monty Python ou « Brazil », de Terry Gilliam, nombreux sont les extraits d’entretiens qui m’auront vraiment fait pleurer de rire.

« Voici en quoi consiste mon nouveau « job » en substance :

mon patron me fait suivre des mails en écrivant « Steve, voir ci-dessous » ;

moi, je les lui renvoie en lui expliquant que ce sont des mails qui n’appellent pas de réponse,

quand ce ne sont pas carrément des spams »

UNE FORME HYBRIDE, QUELQUE PART ENTRE CONFÉRENCE ET SEUL-EN-SCÈNE

     La forme est extrêmement simple, épurée : un plateau nu (ou presque), un micro, un écran, un bureau un comédien et, quelques menus accessoires ou éléments de costumes.

     Attention : il ne s’agit pas de faire un spectacle « inspiré » de son travail. Le texte est exactement celui du livre de David Graeber. Mais Grégory CINUS adopte une pure posture de comédien. Il s’agit bien ici d’interpréter un texte écrit par autrui et non d’énoncer une pensée qui lui serait propre. C’est donc ainsi que ce personnage fantasque appelé David Graeber (inspiré du «vrai», tout en restant un personnage de fiction) finira par se prendre lui-même au jeu de la comédie. Au bout d’un moment, les lignes commencent donc à bouger et notre conférencier, sans jamais déroger de son texte, se met à interpréter lui-même les personnages témoignants, avant d’emmener subitement le public dans un club S.M., ou de mener une enquête comme l’inspecteur Columbo, de se prendre pour un seigneur féodal (costumes à l’appui), voire même à incarner le philosophe romain Sénèque pour déclamer, dans un contre-point final «cosmique», un extrait de son essai «De la brièveté de la vie».

 

« J’ai été promu à un poste dans le management intermédiaire et depuis,

je passe beaucoup de temps à regarder autour de moi en me demandant ce que je suis censé faire. »

 

TOUT SEUL MAIS ENSEMBLE

     L’enjeu artistique du projet est d’appliquer à un texte de conférence de véritables partis pris de mise en scène théâtrale, que ce soit dans l’interprétation ou dans l’utilisation savamment dosée d’artifices scéniques (musique, lumière, accessoires, costumes)

     Et, pour faire spectacle, il suffit simplement de laisser une grande place aux témoignages qui émaillent le livre et amène un contre-point concret, humain, quotidien et pour le moins cocasse au déroulement de la pensée de Graeber.

     C’est ici qu’intervient l’importante partition vidéo. Car, la plupart du temps, ces témoignages (une quarantaine, en tout) prennent la forme de micro-interview projetées, interprétées par autant de comédien-ne-s différent-e-s.

« Au bout de quelques mois, je me suis aperçu que je n’avais à peu près rien à faire de mes journées.

Quand j’ai voulu démissionner, mon boss m’a offert une augmentation »

A PROPOS DE DAVID GRAEBER

Docteur en anthropologie, économiste et professeur à la London School of Economics, il fut « l’un des intellectuels les plus influents du monde anglo-saxon », selon le New York Times, et les plus ancrés dans les réalités socioéconomiques. Il est notamment l’auteur de « Dette : 5000 ans d’histoire » (2013) et « Bureaucratie : l’utopie des règles » (2015). Il est décédé prématurément le 2 septembre 2020.

«BULLSHIT JOBS»

Ecrit, mis en scène et interprété par Grégory CINUS

D’après le livre éponyme de David GRAEBER (éditions Les Liens qui Libèrent, 2018)

Avec également un extrait de «De la brièveté de la vie», de Sénèque (et même un tout petit bout de «1984», de George Orwell)

Délégué opérationnel à la production et à la projection audiovisuelle (Régie vidéo & prises de vue) : Bertrand SAUGIER

Délégué intermédiaire à la création des trucs qui bougent sur l’écran (motion design) : Joseph MARMUSE

Sous la supervision managériale exécutive de : studio Loco-Motion

Assistante à l’ingénierie des contenus créatifs (assistante mise en scène) : Aurore FROISSART

Consulting en feedback (Regard extérieur) : Thierry DUIRAT

Coordinatrice des éléments de conception et de répartition (Production/diffusion) : Anaïs PLOUVIER

Gestionnaire de la mise en application logistique (administration de tournées) : Marie-Irène COUTTEURE

Déléguée aux questions financières relatives au projet global (adminsitration) : Gaëtane OUDART

Avec le soutien de la fondation Syndex

Accueil en résidence : Le Channel (Calais), l’école buissonnière (Montigny-en-Gohelle), la Gare Saint-Sauveur (Lille), l’espce culture Lille 1 (Villeneuve d’ascq)

COMPAGNIE LES TAMBOURS BATTANTS

5, rue Jules de Vicq - 59000 LILLE

 

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